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Cap sur le Titanic

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SUR L'ADELE, un tour de la rade théâtralisé

Publié le 10/08/2016 à 02:28

"François Bartier et Michel Beurton savent transposer la réalité du passé avec celle du présent. | 

 

Le vendredi, à bord de l'Adèle, c'est cap sur le Titanic. Du théâtre qui transporte le spectateur

sur les traces d'un passé bien actuel.

Rendez-vous

Chaque vendredi, à 19 h, François Bartier et Michel Beurton embarquent sur l'Adèle

pour un tour de la rade théâtralisé. Des artistes de la troupe cherbourgeoise Le Rhino l'a vu, qui font rêver les passagers tout en les laissant songeurs. À l'initiative de ces sorties maritimes théâtralisées, la société Hague à part, soutenue par l'office de tourisme.

« C'est l'histoire de deux migrants kurdes qui cherchent à partir vers l'Angleterre et qui embarquent sur l'Adèle espérant qu'elle traverse la Manche », expliquent les acteurs qui ont effectué plusieurs semaines de recherches pour mettre au point ces 60 minutes ludiques.

À la suite d'une série de quiproquos, les deux hommes se retrouvent contrôleurs, mais avant un embarquement sur le Titanic. « C'est l'occasion de jouer avec le public qui est partie prenante du spectacle mais aussi de conter le départ de Cherbourg des migrants et la traversée tragique du Titanic. » Et tout est fait pour que le rire succède à l'émotion.

D'hier à aujourd'hui De costumes en tirades et de saynètes en complicité, François et Michel font un bond en arrière de huit décennies, à l'époque où la ville était un lieu de transit pour les migrants. « En 1936, plus de 200 000 migrants ont transité par Cherbourg, il y avait 22 consulats. Des hôtels spéciaux avaient été érigés. »

Un regard dans le rétroviseur qui balade le public dans le Cherbourg de l'accueil, loin des squats actuels. « Cette pièce a pour but de faire réfléchir le public », insistent François et  Michel. Et le parallèle ne s'arrête pas là. « On a voulu faire en sorte de comparer la migration actuelle à celle des années 30. » Et des phrases sont significatives comme : « On a réalisé que  les barbelés sont orientés vers l'intérieur des terres, comme si on voulait empêcher la liberté  de s'échapper. »

Une balade maritime dont on ne sort pas indemne de réflexion grâce au talent des acteurs."

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